Témoignages

Témoignage

La première fois où je me rappelle m’être fait parler de mon poids et que ça m’a dérangé, j’étais en 4e ou 5e année du primaire. Une fille me demandait quel était mon poids, avec la claire intention de le comparer au sien.  Je savais très bien que j’étais plus lourde qu’elle.  J’étais en surpoids, rien en comparaison à aujourd’hui, mais c’est à ce moment que j’ai pris conscience que ça pouvait déranger les autres, qu’ils pouvaient me juger simplement à mon apparence, ou s’en servir pour bien paraitre à mes dépends.

Le surpoids, à long terme ou en grandissant, c’est un peu comme la couleur de ses yeux, de ses cheveux, ça fait partie de nous, on ne se connait pas autrement, alors on vit avec et on vit nos petits bonheurs à travers tout ça.  On vit avec le fait de ne pas être bien dans ses vêtements, être conscient que les bourrelets ressortent quand on s’assoit ou qu’on devient tout rouge aussitôt qu’on a chaud.  Au cours de ma vie, mon poids a varié énormément au fil des reprise en mains, événements marquants, périodes plus dépressives.  C’est alors que j’étais dans une de ces périodes moins joyeuses que j’ai connu Josée Brouillette.  Je suis une grande adepte de danse (salsa, bachata, kizomba) depuis plusieurs années.  J’ai commencé à danser pour essayer de maintenir une perte de poids   Malgré que j’étais encore en embonpoint, je vivais enfin dans un corps qui ressemblait un peu plus à comment je me sentais à l’intérieur!

Malheureusement j’ai repris près de 55 livres les deux dernières années, j’ai perdu le focus et laissé l’entrainement et la danse pour diverses raisons et événements dans ma vie.  Prise dans un cercle vicieux, ma fierté m’empêchait de retourner danser par peur des commentaires négatifs et des regards des autres danseurs, du fait que je n’étais plus en forme comme avant, alors ça m’empêchait de pratiquer mon sport préféré et donc de bénéficier de cet exercice.  J’ai regardé plusieurs solutions : l’entrainement en salle, l’entrainement à la maison.  J’ai consulté un médecin qui m’a confirmé que l’obésité génétique existe réellement et que je devrais considérer la chirurgie bariatrique, parce que j’aurais beaucoup de difficulté à perdre du poids avec les moyens traditionnels.  Des gens de ma famille et une amie l’avaient déjà eue, je connaissais.  Je m’étais toujours dit que j’étais capable de perdre du poids sans recourir à ce type de moyen, j’étais fière, je ne voulais pas prendre cette solution.  Jusqu’à ce que je frappe le fond du baril, que j’accepte que je ne me reconnaissais plus dans le miroir et que je me mette à chercher un moyen d’avoir une chirurgie bariatrique pour me permettre de reprendre ma vie en main.

Je m’étais inscrit sur une liste, mais je n’avais pas eu d’appel encore, alors je savais que l’attente serait longue, très longue.  J’ai voulu aller au privé, mais je ne pouvais pas me le permettre. Je désespérais je continuais à faire attention à mon alimentation et à essayer de faire de l’exercice, mais je ne voyais pas le bout du tunnel, ça me prendrait combien d’années à revenir à mon poids d’avant?  En faisant la connaissance de Josée et lorsqu’elle m’a expliqué son projet de fondation, c’était comme si mon souhait s’était réalisé.  En étant porte-parole, je pourrais avoir accès à une chirurgie qui allait me permettre de reprendre ma vie, recommencer à m’entrainer sans avoir mal partout et recommencer à pratiquer ma passion.  Je pourrais par la même occasion accompagner d’autres personnes comme moi, qui ont eu des difficultés de santé et vivent avec un surplus de poids ou trouble alimentaire depuis longtemps et veulent trouver une solution. J’aimerais pouvoir conscientiser les gens par rapport aux défis reliés à l’obésité en général et les solutions possibles pour les gens qui ont besoin d’un coup de pouce et qu’il est possible de perdre du poids sans en reprendre avec les bons outils et du support.

Été 2022

En 2017, j’ai rencontré la fondatrice de la Fondation BOCA, Josée Brouillette.

J’ai eu la chance de me faire opérer à la fin de cette année-là par le chirurgien Dr. Michel Gagner, l’un des pionniers de la chirurgie bariatrique et reconnu mondialement.  J’ai été accompagnée par la Fondation dans tout le processus et à la suite de la chirurgie, j’ai pu avoir accès à des consultations avec une nutritionniste et à un entraineur privé pour ma remise en forme.

En environ un an et demi j’ai perdu près de 140 livres, passant de 312 livres à environ 165 livres, à force d’efforts, de sacrifices, mais aussi avec un bon accompagnement. La chirurgie est un outil formidable, à condition de faire notre part du travail.  Ça a littéralement changé ma vie, mon estime de moi et mon état de santé général.

Si nous faisons une mise à jour aujourd’hui, 5 ans après mon opération, cette expérience continue de me profiter, malgré une période plus difficile pendant la COVID où j’ai perdu pas mal de mes activités sportives et sociales, j’étais une grande adepte de danse sociale, de gym, de course et ces deux années de changements m’ont réellement impactées mentalement et physiquement, comme bien d’autres personnes.

Avec un retour à la normalité, j’ai pu reprendre mes activités et mon entrainement afin de faire face à un problème que plusieurs ont eu, une petite prise de poids.  Avec mes expériences et mes apprentissages derrière la cravate, ainsi que la réalisation que je suis où je suis entre autres grâce à la Fondation BOCA, je ne peux faire autrement que de regarder vers l’avant et continuer l’application de mes bonnes habitudes de vie, de l’entraînement et de faire attention à ma santé, parce que je ne retournerai jamais en arrière.

Merci pour tout, Josée et la Fondation BOCA


Judith L.